La faiblesse des cours des céréales est appelée à se prolonger
Le 1er semestre a bien ses promesses pour le blé, le maïs et les grains de soja. Début juin, le contrat coté à Chicago pour livraison en
mars 2010 du premier a culminé à 7,4 $ le boisseau de 27 kg, le 2ième à 4,8 $et le dernier à 10,9 $. La tendance baissière s’est brutalement imposée au 3ème trimestre pour
laisser la place, depuis la rentrée, à une évolution erratique quelque peu soutenue par la faiblesse du billet vert. Bilan en 2009, le blé a perdu environ 22 %, le maïs a cédé 11 % et le soja n’a
gagné que 1 %.
Plusieurs raisons ont encouru à ce résultat mitigé. Avant tout, les investisseurs financiers ont arbitré «en défaveur de ces produits pour saisir au maximum les opportunités du retournement conjoncturel et de l’éloignement du risque de grande dépression. L’appétit pour les matières premières les plus réactives à la croissance s’est soudainement manifesté en prisant notamment les plus sensibles et emblématiques d’entre elles, le cuivre et le pétrole brut.
Excédents de production
L’autre grand facteur de déprime provient des conditions du marché physique, ponctué, pour ce qui est des céréales dans leur totalité, par de larges excédents de production.
D’après les statistiques les plus récentes publiées par le département de l’agriculture des Etats-Unis (USDA), la consommation mondiale de grains en 2009/2010 devrait ressortir à 2,18 milliards de tonnes pour une offre globale estimée à 2,64 milliards de tonnes.
Faits aggravants, le commerce international de céréales est anticipé en repli de plus de 5 % en rythme annuel, à 264,80 millions de tonnes cependant que les stocks finaux vont croître de près de 3 %, à 456,89 millions de tonnes.
La situation est encore plus grave pour le chef de file des céréales, le blé.
En 2009/2010, l’offre mondiale devrait dépasser la demande de près de 191 millions de tonnes, volume correspondant à 23 % des 837,61 millions de tonnes de blé disponibles à l’achat. Qui plus est, les exportations vont décliner de plus de 12 % d’une saison à l’autre, à 124,67 millions de tonnes, et les stocks de fin de récolte vont croître de près de 17 %, à 190,91 millions de tonnes.
Extrait de l’article des Echos du 28/12/09
Il me semble à la vue du rapport USDA de ce jour et surtout à la réaction de nos opérateurs de marché, que j'aurai du mettre en ligne cet article dès dimanche soir.
Le Blé échéance Mars 2010 ayant clôturé à 129,25€ (-4,5€) avec un volume de 17 000 lots échangés soit le double d'une journée normale.