J'avais un objectif sur la parité €/$ à 1,37 sur une échéance à 4 semaines et c'est objectif est rejoint et même dépassé en 2 semaines. Je me répète mais plus les jours passent moins j'apprécie ce qui s'est passé lors de la dernière intervention de la FED au travers du discours de son président Ben Bernanke. D'ailleurs ce jeudi, la Tribune titrait : "Guerre des changes : les Représentants américains sanctionnent le yuan "manipulé" ", autant dire que nous sommes en train de vivre de nouvelles guerres, plus propres, plus indolores que celles du XXème Siècle, mais des guerres plus incidieuses où l'arme devient la finance, les troupes celles des réserves de changes, le champ de bataille celui des échanges mondiaux donc le commerce extérieur et les exportations en ligne de mire.
La France et l'U.E viennent de bénéficier d'une période clémente pour exporter nos céréales suite aux événements de cette fin d'hiver et du début de printemps avec les raids des Hedges Funds ayant fait le pari de ramener la parité €/$ vers les 1,1/1 (on se servant de la Grèce comme alibi). Mais les américains restent les américains le temps que la planche à billet puisse encore tourner un certain temps, ensuite ils aviseront. Mais là, ils ont sonné la fin de la récrée dernièrement et avec des moyens colossaux, ils font baisser leur Dieu Dollars à une vitesse se rapprochant de celle de la lumière. Cette manoeuvre leur permettant de reprendre la main sur le terrain des exportations. Cela tombe bien, car il y en a un qui c'est ouvert devant eux, c'est celui des commodities et plus particulièrement celui des commodities agricoles. Alors ils en profitent et comme certains l'ont évoqué, la qualité du rapport trimestriel sur l'état des stocks US et notamment sur celui du maïs est ramarquable à tout point de vue. Je suis d'accord, il n'y a pas plus aveugle que celui qui ne souhaite voire ce qui se passe sous nos yeux, mais tout de même à l'heure d'Internet et de la Société médiatisé à outrance, ils ne reculent devant rien ; "même pas peur" comme disent les jeunes.
Alors notre pétrole dans tout cela, et bien il suit le mouvement sans brancher. C'est fou comme aurait dit la fameuse pub de l'eau pétillante à la TV. Alors que tous les économistes s'interrogent et s'arrachent les cheveux pour sortir des rapports essayant de nous rassurer sur le fait que le double dip ne se produira pas, donc que nous ne retomberons pas en recession, le cours du brut ou plus précisément du WTI sur le Nymex s'envole méthodiquement.
Voilà ce que l'on peut lire sur le site de la Tribune.fr de ce vendredi 1er Octobre 2010 :
" Le baril est repassé ce matin au delà des 80 dollars par baril. Sur le Nymex, le marché à terme américain, le baril de
WTI grimpe de 1 % à 80,57 dollars. Un mouvement qui semble plus lié au recul du dollar qu'à des motifs fondamentaux, puisque la demande de pétrole ne montre pas de signe de réveil brutal et
que les stocks planent à des niveaux historiquement élevés.
Selon un rapport publié par Bank of America Merrill Lynch vendredi matin, la politique monétaire américaine pourrait continuer à soutenir le baril.
Si la Fed décidait de continuer sa politique de « quantitative easing », qui revient à faire de la création monétaire pour racheter des bons du Trésor américain, le baril pourrait s'envoler de 6
% sur l'année 2011. En injectant entre 500 et 750 milliards de dollars dans l'économie, la Fed pèsera en effet sur la valorisation du dollar par rapport aux autres monnaies. Ce qui incite les
opérateurs à acheter des matières premières comme l'or et le pétrole pour se protéger du recul du baril."
Un petit coup d'oeil sur le graphe du crude oil échéance Novembre 2010 ce soir à 21h00 :
Autre info vue sur la Tribune .fr ce vendredi matin à 6h34 :
" Hausse des prix du pétrole de 11 % en un mois
Les futures du brut ont terminé le mois de septembre sur un gain de 11,19%, le plus élevé depuis mai 2009. Ils inscrivent également leur meilleure performance trimestrielle depuis le quatrième trimestre 2009, les traders ayant réagi aux solides statistiques américaines de la journée. Les cours du brut ont également été soutenus par une grève en France qui touche les ports.
La séance a été instable, en cette fin de mois et de trimestre, d'autant que l'échéance des contrats sur les produits raffinés d'octobre approche également. Le contrat de novembre a gagné 2,11 dollars, soit 2,71%, à 79,97 dollars le baril, après un pic en séance de 80,18 dollars, au plus haut depuis le 11 août.
Sur l'ensemble du mois, le brut gagne 8,05 dollars, soit 11,19%. En mai 2009, il avait pris 15,19 dollars, soit 29,7%. Sur le trimestre, il avance de 4,34 dollars, soit 5,74%. Au dernier trimestre 2009, il avait gagné 8,75 dollars, soit 12,39%."
Je reviendrai demain sur le cours du Colza.