CHICAGO, 13 août (Reuters) - Les noms de certains indicateurs techniques financiers semblent avoir été choisis seulement pour tester
la peur qu'ils sont en mesure de susciter.
Ainsi, le "présage d'Hindenburg" ("Hindenburg Omen") désigne une conjonction rarissime de facteurs techniques censée être annonciatrice d'un krach boursier. Il s'est déclenché jeudi sur les
marchés boursiers, laissant présager une forte correction dans les prochains mois.
Baptisée d'après l'accident d'un zeppelin allemand qui s'est écrasé à Lakehurst dans le New Jersey en 1937, cette conjonction de facteurs constitue un signal "rare mais concluant", explique Jay
Shartsis, directeur du trading options à R.F. Lafferty & CO.
Pour qu'il soit activé, il faut qu'il y ait au moins 2,2% du marché qui atteigne des nouveaux plus hauts de 52 semaines et des nouveaux plus bas de 52 semaines le même jour à la Bourse de New
York, ce qui s'est produit jeudi.
Toutefois, ces deux conditions doivent être réunies dans un marché haussier et sur la base d'un certain nombre d'indicateurs, dont la moyenne glissante à dix semaines du Nyse Composite qui doit
être orientée à la hausse.
Jay Shartsis souligne que lorsque cette conjonction se produit une deuxième fois dans un délai de 36 jours, "chaque krach (depuis 1985) a été précédé par un tel signal".
Le présage d'Hindenburg a été l'objet de discussions sur les blogs spécialisées dans la finance pendant la séance de vendredi.
Septembre pire mois sur les marchés
Peut-être avez-vous entendu parler du signal Hindenburg pendant le weekend. Les discussions entourant cet indicateur technique sur les
marchés boursiers ont commencé à s’intensifier sur Internet depuis vendredi.
Un krach boursier pourrait se produire dans les prochaines semaines, semble-t-il.
Il y a quelques semaines, il fallait porter une certaine attention à la «croix de la mort» sur les marchés. Aujourd’hui, si vous entrez l’expression «Hindenburg Omen» dans Google, vous allez
trouver plusieurs articles très récents sur le sujet.
Ce signal technique tiendrait son nom d’un ballon dirigeable allemand qui s’est écrasé au New Jersey il y a plus de 70 ans.
Le signal Hindenburg tient compte de plusieurs critères sur le marché boursier pour tenter d’établir les probabilités d’assister à un krach à court terme.
Investopedia en parle ici et Wikipedia en parle ici.
Le concept (qui semble légèrement complexe) est lié, entre autres, à ce qu’un nombre de titres plus important qu’en temps normal touchent un sommet des 52 dernières semaines en même temps qu’un
très grand nombre de titres touchent un plancher des 52 dernières semaines.
Cet élément peut être interprété comme un signe de confusion sur les marchés. C’est aussi un signal d’avertissement supplémentaire qui invite à la prudence.
Juste pour mettre un peu d’huile sur le feu: septembre frappe à la porte et ce mois n’a pas la réputation d’être un très bon mois pour les indices boursiers.
Selon le Stock Trader’s Almanach, septembre est le pire mois de l’année sur les marchés.
Autre article :
Revendez vite vos actions car les bourses pourraient être mondialement touchées en septembre par l’Hindenburg Omen. Toutes les
conditions sont en effet réunies pour qu’il en soit ainsi. L’Hindenburg Omen, c’est cette invention de Jim Miekka, un expert qui a baptisé son système prédictif en lui donnant le nom du célèbre
ballon dirigeable allemand transformé en un tas de cendres à Lakehurst en à peine 32 secondes dans le New Jersey, en 1937. L’Omen est un indicateur technique capable de prédire l’écroulement
complet des systèmes boursiers. Un écroulement à l’image de la chute du ballon.
Le Wall Street Journal revient ici sur les conditions requises pour que l’Hindenburg Omen se produise.
92 entreprises ont été notées jeudi dernier à leur cours le plus haut au cours des 52 dernières semaines. Cela correspond à 2,9% de toutes les entreprises cotées sur le NYSE. 81 autres
entreprises ont dans le même temps été notées à leur plus bas niveau, ce qui correspond à 2,6% des entreprises cotées sur le NYSE. Selon le système prédictif utilisé par l’Omen, une catastrophe
se produit lorsque chacun des niveaux de cours extrêmes dépasse 2,5%. Le phénomène est également susceptible de se produire en cas de montée ininterrompue du NYSE simultanément à l’évolution
négative du McClellan Oscillator, un indicateur technique qui mesure les variations du marché.
Le 7 juillet 2008, l’influent journal boursier Barron’s avait déjà évoqué l’Hindenburg Omen.
Il y avait alors eu 25% de chances que la bourse s’écroule dans les 120 jours. Le 15 septembre 2008, Lehman Brothers était en situation de faillite. La crise financière était devenue une
réalité.