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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 09:27

La sécheresse extrêmement grande survenue au Yunnan, au Guizhou, au Sichuan et au Guangxi, situés dans le sud-ouest de la Chine, est difficile à atténuer dans les prochains jours. Le Bureau de Météorologie de Chine a prévu le 31 mars qu'il y aurait entre 31 mars et 2 avril une pluie faible dans la région de sécheresse au sud-ouest du pays, et qu'après, aucun signe de pluie évident ne se présentera dans les principales zones de sécheresse. La calamité de sécheresse se poursuivra.

Toujours selon le Bureau de Météorologie de Chine, les précipitations moyennes dans les provinces du Yunnan et du Guizhou ont déjà atteint la valeur minimale dans l'histoire de l'enregistrement des observations météorologiques en Chine. La sécheresse de longue durée a déjà causé la pénurie de l'eau potable pour 20 millions de personnes dans la région du sud-ouest. Une baisse de la production du blé d'hiver est certaine, et des grains des cultures ensemencées au printemps pousseront difficilement.

Source : CRI online du 31/03/10

 

P.S : merci à Pyb pour cette information de dernière heure

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 08:03

Bonjour à toutes et à tous,

 

Comme convenu lundi soir, je vous mets en ligne cet article afin que vous soyez les acteurs de l'information concernant l'état actuel de vos cultures en sortie d'Hiver.

Nous sommes fin mars et à quelques heures de la publication du rapport USDA sur l'emblavement des cultures, c'est pour cela que je souhaite mettre en ligne se sondage :

 

Ble-de-betterave-30-03-10.JPGBlé

- note niveau 1 = potentiel identique à l'année dernière

- note niveau 2 = potentiel inférieur de 5 à 10% par rapport à l'année dernière

- note niveau 3 = potentiel inférieur de 10 à 20% par rapport à l'année dernière

 

 Photo d'un blé de betterave

 

 

 

 

 

 

 

Orge-30-03-10.JPGOrge d'Hiver

- note niveau 1 = potentiel identique à l'année dernière

- note niveau 2 = potentiel inférieur de 5 à 10% par rapport à l'année dernière

- note niveau 3 = potentiel inférieur de 10 à 20% par rapport à l'année dernière

 

 Photo d'un escourgeon sur une légère butte de craie

 

 

 

 

 

Colza Colza 30 mars 10

- note niveau 1 = parcelle identique à l'année dernière

- note niveau 2 = parcelle inférieure par rapport à l'année dernière

- note niveau 3 = pourcentage de votre sole colza à supprimer ou à retourner

 

Photos prises le 30/03/10 à 18h00 en Champagne crayeuse

 

 

D'avance un grand merci à tous pour votre assiduité et pour votre participation à faire vivre ce blog et à le dynamiser.

 Pour les graphes, ce sera cet après midi, après le rapport USDA.

 Blé  échéance Mai 2010 à 18H45 = 125€/t (chute libre engagée) : retour sur les 124 puis 123€

Ble-31-mars-10.png

 

Wheat : SOS, HELP, Demande de sortie du train d'attérissage de toute urgence, Au secour ... 18H50

Wheat-31-Mars-10.png

 

 P.S : Si vous souhaitez m'envoyer des photos, laissez moi un message via la rubrique "Contact", et je vous renverrai mon adresse mail pour me transmettre la photo.

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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 19:37

Entretien avec Benoît Léchenault, responsable Agrifrance, division de BNP-Paribas, spécialisée dans le foncier rural

Estimez-vous que la production mondiale de céréales pour la campagne 2009-2010 atteindra le niveau excellent de la précédente ?

Difficile à dire, la production obéit à des facteurs climatiques. En France, l’hiver a été rude et dans certaines régions, on assiste à la réimplantation de cultures de printemps. En Australie, les zones agricoles et viticoles ont connu une sécheresse sans précédent.

 

La forte chute des prix aura-t-elle une incidence sur le choix des cultures ?

Oui, dans une certaine mesure. On assiste à un arbitrage en fonction des marges potentielles à l’hectare.

 

La hausse du prix des intrants pèse-t-elle lourdement sur les résultats d’exploitation des entreprises agricoles ?

Oui, mais depuis quelque temps, on s’aperçoit aussi que le prix des intrants ou du matériel est en baisse en raison de la diminution de la demande.

 

L’acquisition de terres, comme valeurs refuges, est-elle toujours porteuse ?

Oui. Le foncier rural français est de bonne qualité et peu cher à l’échelon européen. Tout dépend de la logique d’investissement.

 

Afin de garantir leur sécurité alimentaire, de nombreux pays investissent en Afrique, en Amérique latine ou en Ukraine dans l’achat de terres arables. Le mouvement est-il une réponse possible à la question de nourrir 9 milliards d’êtres humains d’ici à 2050 ?

C’est en tout cas un phénomène actuel. A l’échelon de la planète et dans certaines zones de production, l’augmentation des rendements et la recherche de productivité, peuvent constituer une alternative.

 

L’expulsion ou le déplacement des populations locales, notamment en Afrique, ne posent-ils pas une question éthique ?

Oui, très certainement.

 

Une autre réponse serait d’utiliser des semences transgéniques à hauts rendements. Les Européens sont-ils prêts à les adopter ?

En Europe, l’opinion publique y est majoritairement opposée.

 

Une nouvelle crise alimentaire, telle celle de 2008, est-elle encore possible ?

Des tensions sur les marchés sont toujours envisageables. Rappelons que les matières premières suivent souvent l’évolution du prix du pétrole ou du gaz.

Source : l'Usine nouvelle.com du 30/03/10

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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 20:32
La nervosité commence a être palpable ces derniers jours sur les cours et les informations émanant des cultures en sorties d'hiver. Certains annoncent un jour un pourcentage non négligeable de cultures de céréales dans les pays de l'Est type Ukraine ou Russie touchées par un véritable hiver vigoureux et long, les lendemains, on nous parle d'état de cultures normale.
On le voit bien, les stocks de blé sont élevés, la consommation n'a pas encore retrouvé son rythme de croisière, les surfaces mondiales ne reculent pas assez (- 2%) pour engendrer une baisse mécanique importante du ratio stock/consommation.

De plus, si l'on observe les agissements de la filière Biodiesel pour garantir l'approvisionnement de ses outils industriels en colza sur des bases de 3 ans, avec une monnaie de l'Euro qui va dans le bon sens et le climat qui joue contre son camp; il semblerait opportun de mettre en place notre propre baromètre concernant l'état des cultures en sortie d'hiver ainsi que notre suivi des contrats proposés par la distribution (les prix variant de plus en plus en fonction de la proximité de l'agri vis à vis de l'outil de 1ère transformation coopératif).

Plus nous serons informés, plus nous aurons une chance de prendre des décisions dans un état de moindre nervosité qui auront un impact réel sur la pérénité de nos exploitations.

C'est pour cela que dès demain (mardi 30 mars), je vous inviterai à participer au baromètre de l'état de vos cultures de colza, de blé et d'orge (les dernières pluies jouant un rôle non négligeable).
La grande distribution face à nous se compose de 5 à 6 centrales d'achat, nous, nous sommes plus de 350 000 exploitations, alors remontant nos manches et servons-nous de "Marché des céréales", outil à votre disposition regroupant une communauté de plus de 700 personnes à ce jour pour faire circuler au plus vite l'Information.

En attendant, un petit coup d'oeil sur le graphe Colza nouvelle récolte échéance novembre 2010 :

Colza-29-mars-2010-echeance-Nov.png

Impressionnante la sérénité des opérateurs avec les 4 dernières bougies (voir amplitude des bougies).
Si les 301 €/t saute, attention les yeux ...
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27 mars 2010 6 27 /03 /mars /2010 23:13

Suite à la disparition des Ace et du contrat jachères industrielles, la filière biodiesel se dote d’un accord interprofessionnel pour assurer un niveau minimum d’approvisionnement de ses outils de transformation. Dans ce cadre, Diester industrie présente les nouvelles modalités de rémunération des graines de colza et de tournesol pour 2010-2012.

Dans le but de maintenir la régularité d’approvisionnement des débouchés dans un contexte de marché favorable et suite à la disparition des dispositifs jachères industrielles et Ace (aide aux cultures énergétiques), la filière biodiesel se dote d’un accord cadre interprofessionnel bénéficiant d’un arrêté d’extension.

Philippe Tillous-Borde, président de Saipol et de Diester, explique qu’« au cours des dernières campagnes, les deux tiers de la production de colza partaient pour l’industrie non-alimentaire. Avec la disparition des Ace et des jachères, l’accord interprofessionnel permet d’assurer l’approvisionnement des outils industriels à hauteur d’au moins la moitié du niveau actuel. »

Un tiers de la sole d’oléagineux engagé pour le débouché industriel

Ainsi, un tiers de la surface française en oléagineux, colza et tournesol, sera engagée sous contrats d’approvisionnement industriel proposés par les transformateurs aux organismes de collecte et sous contrats de culture industrielle proposés par les organismes stockeurs aux producteurs de graines. Le collecteur peut proposer, de son côté, un contrat de culture industrielle aux producteurs. Devront y figurer la durée d’engagement, d’au moins trois ans, la surface totale mise en culture de colza et de tournesol pour 2010, la surface sur laquelle porte l’engagement, au moins égale à un tiers de la surface totale d’oléagineux.

 

De plus, une référence de rendement minimum permettra l’estimation du volume engagé. Le contrat fixera, enfin, en plus de ses modalités de révision ou de résiliation, le prix ou les éléments de détermination du prix de la tonne de graines, ainsi que les montant et modalités de versement de la prime liée à l’engagement.

La formule de Diester industrie pour 2010-2012

Pour la période 2010-2012, Diester industrie propose donc une nouvelle formule de contractualisation en application de l’accord interprofessionnel : un engagement triennal, portant sur un tiers des surfaces, au niveau producteur, un tiers de la collecte, au niveau collecteur, d’oléagineux (colza et tournesol oléique). Les organismes stockeurs ont jusqu’au 15 juin pour faire leur déclaration à Diester industrie.

Pour le colza, la rémunération commence avec un prix d’acompte, et d’éventuels compléments de prix, versés en fonction de l’écart observé en cours de campagne entre le prix d’acompte initial et le Matif. Le prix d’acompte sera fixé fin juin à hauteur d’au moins 95 % de la moyenne du Matif, si celle-ci se situe entre 250 et 290 €/t. Xavier Beulin, président de la Fop et de Sofiprotéol, précise qu’« il s’agit là d’une garantie minimum, d’un filet de sécurité, et non du prix payé au producteur ! » Le niveau de garantie évolue d’ailleurs en fonction du marché.

 

Ce que décrit Antoine Morin, responsable contractualisation au sein de Saipol-Diester industrie : « Le minimum garanti baisse progressivement jusqu’à 90 % si la moyenne du Matif dépasse 360 €/t. Et inversement, il passera à 100 % en cas de Matif à 210 €/t. »

Différents niveaux de primes pour le collecteur 

L’organisme stockeur recevra par ailleurs une prime d’engagement à deux niveaux. Pour l’engagement de ses producteurs, pour un tiers de leur surface, l’OS recevra une prime de 14 €/t, dont 10 €/t reversés aux producteurs. Pour les volumes engagés pour son compte propre, l’OS reçoit 11 €/t de graines. Enfin, une prime de marché sera accordée selon le site d’affectation des graines, pour « attirer les graines là où on en a le plus besoin ».

La rémunération des graines de tournesol se calcule sur la même base que celle des graines de colza. La prime, par contre, se situera entre 23 et 30 €/t selon l’évolution du marché, en fonction de la qualité des graines. Elle compensera la différence de seuil de teneur en huile demandée pour la fabrication d’huile entre colza et tournesol et les écarts de valorisation des tourteaux. Philippe Tillous-Borde tient à préciser que « le nouveau système de primes n’arrive pas au niveau de l’Ace mais que le prix importe plus que le montant de la prime. L’engagement contractuel pour des volumes et des surfaces permettra de maintenir les prix au niveau européen. »

Source : Terrenet


Un coup d'oeil sur le graphe échéance Mai 2010 :

Colza-26-Mars-10.png


Les prospectives sur les hausses futures des cours du pétrole à MT LT y seraient-elles pour quelques choses ?
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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 07:27

Selon l’Office centrale des statistiques (BPS), la production de riz en 2010 n’augmenterait que de 0,9% par rapport à un objectif fixé de 3,2%.

Si la prévision établie par BMKG s’avère réelle, l’Indonésie devra importer du riz. De plus la saison des plantations 2010 pourrait être retardée de 1 à 2 mois suite à la sécheresse.

Attention donc aux stocks de riz sur le marché mondial.

Dans un certain nombre de pays, la production de riz serait inférieure aux besoins intérieur comme en Inde, au Pakistan et en Chine.

L’Inde a exprimé son intention d’importer 240 000 T alors qu’en réalité ces pays sont habituellement exportateurs de riz.

Si l’Indonésie est prête à importer du riz, il ne sera pas facile de se le procurer parce que les mêmes pays exportateurs sont maintenant disposés à importer pour satisfaire leurs besoins domestiques.

Source : http://www.antara.co.id/en/news/1269276565/indonesia-may-import-rice-farmers 22/03/10

Le graphe du Riz échéance Mai 2010 ne nous traduit pas encore cet effet réel de manque à venir !!!

Riz-25-Mars-10.png
Spirale baissière infernale ...
Il faut continuer de suivre le Riz et regarder le comportement du certificat 1381N d'ici le 31 Mars 2010 et surtout après cette date. Comme pour le Wheat aux States, il semblerait que les choses puissent varier à compter de cette date fatidique (excepter le fait que les stocks mondiaux soit à un niveau extrèment élevé avec ces 197 Mt) pour plusieurs raisons :
- surface de blé en baisse aux Etats-Unis
- implantation d'automne très moyenne
- semis de printemps délicats (suite à un hiver fortement humide au début puis froid ensuite)
- des maladies du type rouille jaune qui pourraient causer éventuellement des préjudices où du moins des coût supplémentaire à cette culture.

Je commence à comprendre l'excitation qui règne autour de ce fameux rapport USDA des surfaces à venir publié le 31 Mars prochain..

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 09:25
Bonjour à toutes et à tous,

J'espère ne pas être devenu fou ! Où provocateur !
Je suis en train de lire un livre très passionnant (400 pages) "La mise à mort de JEAN-EDERN HALLIER" de Dominique Lacout et Christian Lançon, édition Presses de la Renaissance, Septembre 2006
Chapitre 5 : Les secrets du prince "Tu dois toujours tout savoir sans jamais rien dire" MAZARIN

Certains m'ont posé sur ce blog la question concernant l'inflation à venir, je vous livre les informations suivantes (accrochez-vous bien, cela va en secouer plus d'un) :

Un à 2 liens ci-dessous :

http://fortune.fdesouche.com/12401-vers-une-crise-de-solvabilite-mondiale du 13/02/10

http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-le-krach-de-2010--la-crise-systemique-.aspx?article=2749370896G10020&redirect=false&contributor=Paul+Bara 23/03/10

Et l'interview hier 17h00 sur Boursorama :

Discussion avec Véronique Riches-Flores, économiste à la Société Générale
le 24 mars 2010 à 16h00 sur le site de Boursorama

 

 

jlord : les marchés considèrent que la reprise économique est une reprise en V; c est en tout cas la structure prises par les marchés financiers; l endettement des etats ne permets plus de donner de la croissance artificiellement au circuits économique (ratio dette/pib°; d’ou peut venir le relais de croissance sachant que les ménages sont dans un long processus de désendettement.

V.Riches-Flores : Bonjour à tous. Les relais de croissance des économies développées sont effectivement très faibles. Le désendettement des agents privés et des Etats limitera considérablement le potentiel de nos économies matures. Les politiques structurelles de développement mettront dans le meilleur des cas des années à produire leurs effets...

V.Riches-Flores : ...Une telle situation fait redouter une spirale déflationniste typique des crises de surendettement. Le monde émergent a en revanche entamé une phase de rattrapage très solide et devrait continuer à soutenir la croissance mondiale. Dans un tel contexte, les politiques économiques des pays développés devront rester très accommodantes et continuer à privilégier la lutte contre la déflation.

M6404094 : Etes-vous en accord avec le FMI qui estime que la cible d'inflation de la BCE est trop faible, et qu'elle handicape la croissance dans la zone euro ?

V.Riches-Flores : Le chef économiste du FMI a récemment suggéré un relèvement des cibles d'inflation (de 2 à 4%) pour permettre aux politiques monétaires d'être plus efficaces dans leur lutte contre le risque déflationniste. Effectivement, l'un des handicaps des banques centrales dans une situation de déflation vient de l'impossibilité d'abaisser le niveau des taux au dessous de 0%...

V.Riches-Flores : ...Il devient donc très difficile de faire baisser les taux réels en territoire négatif pour soutenir l'activité, en l'occurrence en période de réelle déflation les taux d'intérêts réels sont positifs et ont tendance à se tendre. Un niveau de taux d'inflation plus élevé redonne aux politiques monétaires une efficacité accrue en période de crise de surendettement.

poutine7 : Bonjour Madame, comment peut-on produire volontairement de l'inflation ?Merci de nous expliquer les mécanismes en jeu.

V.Riches-Flores : Non, l'inflation ne se décrète pas, en témoigne l'expérience japonaise. En revanche, les différents régimes économiques peuvent être plus ou moins exposés à l'inflation. Les développements économiques mondiaux de ces 30 dernières années ont été très propices à la désinflation : une expansion exceptionnelle du tissu productif des pays émergents s'est soldée par un choc positif de l'offre...

V.Riches-Flores : ...ce dernier a permis d'abaisser le niveau d'équilibre des prix des biens industriels. A cela, sur fond de développement très rapide des échanges mondiaux, s'est ajouté un contexte très concurrentiel qui a amplifié cette tendance à la désinflation. Or, les facteurs à l'origine de cette "grande modération" ont pour la plupart aujourd'hui disparu...

V.Riches-Flores : ...Tout d'abord, l'influence de la Chine sur la scène internationale a changé de nature au fur et à mesure que cette économie s'est développée : de "mangeuse" de parts de marché, la Chine est devenue un grand marché potentiel, absorbant une part croissante de la production mondiale de matières premières puis dès aujourd'hui le premier marché automobile au monde...

V.Riches-Flores : ...Source essentielle de la désinflation mondiale, cette économie devient peu à peu la principale source de montée de l'inflation. Ensuite, après une longue période durant laquelle la part du secteur non concurrentiel a été réduite à sa plus stricte expression, la crise a de nouveau propulsé les Etats sur le devant de la scène économique : plans de relance, plans de croissance structurels...

V.Riches-Flores : développement durable, augmentation de la fiscalité et régulation sont autant d'éléments qui aboliront les conditions économiques du passé. Ces tendances vont de pair avec un environnement de facto plus protectionniste et in fine plus propice à un retour de l'inflation. Il s'agit bien d'un changement en profondeur de régime économique.

uri1 : Certes un retour de l'inflation serait mieux pour l'endettement des états mais peut-elle seulement se décréter si la croissance est en panne?? D'autant qu'avec Trichet, ce risque parait quand même peu probable à moyen terme. Il augmentera les taux avant... Sur quoi vous basez-vous alors?

V.Riches-Flores : Trichet ou un autre, les banques centrales ont perdu beaucoup de leur pouvoir avec la crise financière. A la priorité anti-inflationniste s'est substituée celle du nécessaire assainissement financier et du rétablissement des circuits du crédit. La tache sera longue. D'ici là, les racines inflationnistes risquent fort de s'être développées.

3529828 : L'inflation n'a-elle que des aspects négatifs? L'inflation, si elle n'est pas brutale, n'a-t-elle pas un avantages pour les plus endettés ?Le transfert de l'économie occidentale vers les pays "low cost" a-t-il atteint ses limites (écologiques) justement régulé par l'inflation ?Ne serait-ce donc pas un salut pour la sauvegarde de l'économie des pays développés ?

V.Riches-Flores : L'inflation a de nombreux aspects négatifs : c'est une taxe qui érode le pouvoir d'achat et la valeur du patrimoine, c'est une source d'instabilité et de volatilité extrême, de raccourcissement des cycles économiques et pour les pays émergents, c'est incontestablement un facteur de temporisation de leur rattrapage...

V.Riches-Flores : ...L'inflation permet un désendettement plus rapide sous réserve d'une désindexation des dépenses de l'Etat à celle des prix. Il est évident que l'inflation participe comme vous le suggérez à réduire le transfert productif vers les pays low cost.

herv2374 : Bonjour Madame, Dans vos différentes interviews, vous semblez appeler de vos voeux l'inflation afin de résoudre le problème du surendettement général. J'ai l'impression que vous sous-entendez que suite aux excès de politiciens et de banquiers laxistes, les peuples sont appelés à régler l'addition.

V.Riches-Flores : Je n'appelle pas à un retour de l'inflation mais je suis bien convaincu que celle-ci est le seul moyen de se protéger d'un scénario de déflation à la japonaise, qui plus est partagé par la plupart des pays industrialisés. Il s'agit d'un cas de figure inacceptable qui sera forcément combattu.

bocni : Avec quels placements peut-on se protéger de l'inflation ?

V.Riches-Flores : Retour de l'inflation est avant tout synonyme de volatilité. Il s'agit d'un environnement difficile pour les investisseurs : retour du risque pays, crise de change, baisse des profits, tensions sociales sont autant de facteurs indissociables d'un tel scénario. Par ailleurs, ses effets ne sont pas linéaires sur les variables financières...

V.Riches-Flores : ...Dans un premier temps, l'inflation propulse les taux d'intérêt réels en territoire négatif. Cette première phase n'est donc pas forcément néfaste aux marchés actions. Dans un second temps, l'action des banques centrales finissant par faire monter les taux réels au dessus de la croissance nominale, l'environnement de taux d'intérêt devient plus contraignant pour les actions et autres actifs...

V.Riches-Flores : ...Dans le contexte présent, ce scénario d'inflation va de pair avec un renchérissement structurel des matières premières (or compris) qui de fait devraient constituer une bonne couverture. Enfin, dans un contexte de très faible niveau des taux d'intérêt, un investissement immobilier semble un bon compromis (sous réserve qu'il soit financé à taux fixe).

Animateur : Une dernière question.

saumonet : Pensez vous que nous risquons une hyperinflation à moyen terme ou une déflation à la japonaise avec des taux tendant vers 0 ?

V.Riches-Flores : Je ne crois pas que nous risquions une hyperinflation mais resterais très prudente sur cette question. Jusqu'où ira la monétisation des dettes publiques! Quelle confiance attribuer à l'efficacité des politiques anti-inflationnistes des pays émergents? Comment évolueront les anticipations inflationnistes des agents? De la réponse à ces trois questions dépend largement la réponse à votre question.

V.Riches-Flores : Merci à tous pour votre participation. A bientôt.


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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 20:11

Après l’Etat grec et la banque Lehman Brothers, le dernier scandale de chiffres trafiqués ou, du moins à la fiabilité douteuse, vise cette fois l’Administration américaine. En cause, les statistiques pétrolières hebdomadaires, données sensibles s’il en est, qui font réagir les marchés au quart de tour.

Les opérateurs jaugent grâce à ce baromètre l’état de l’offre et de la demande du plus gros pays consommateur de brut. Le Wall Street Journal a révélé cette semaine que l’agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) avait commis des erreurs, dont une aurait provoqué un bond injustifié du cours du baril, en septembre dernier.

Pour recueillir chaque semaine les données auprès des milliers de centres de stockage de pétrole à travers les Etats-Unis, les méthodes n’ont pas évolué depuis 30 ans constate le WSJ.

Au XXIème Siècle, on pourrait imaginer qu’il est à la portée des fonctionnaires de la première puissance mondiale de quantifier précisément les flux d’Or noir sur son territoire. Mais s’agissant des réserves encore enfouie dans le sous-sol, il en va tout autrement. Ces données stratégiques sont évaluées par les géologues alors qu’en réalité elles relèvent de la politique, tant leur fiabilité est sujette à caution.
Source : Le Figaro du 20/03/10


Je comprends plus aisément maintenant pourquoi depuis des semaines voir des mois au niveau de la publication hebdomadaire du mercredi on a toujours une statistique qui va dans un sens négative et l'autre dans le sens positive, car si les 2 étaient négatives, cela fait longtemps que les cours du brut auraient piqué du nez. Alors avec un mi-tout, c'est plus facile d'enfumer les opérateurs et de laisser opérer la magie de l'analyse technique sur les cours de l'Or noir où nous sommes en pilotage automatique et où la fusée peut sortir de temps en temps pour accompagner la hausse.
Après le pétrole, il se pourrait bien d'ici 1 à 2 années que l'on s'aperçoive que les stats sur les stocks des denrées alimentaires soient comme qui dirait un tantinnet orientée.

Graphe du pétrole échéance Mai 2010 pour observer l'attente du franchissement des 83 $ :

Petrole-24-Mars-10.png


RAS, les cours sont en attente avec une légère inclinaison baissière.

Et pendant se temps là, le Colza s'affranchit des 300 €/t (promis, je sors la fusée demain matin) :

Colza-24-Mars-2010.png


Vous allez don commencer à comprendre comment fonctionne vos O.S, avec les cours du colza, car comme par HASARD cel plus de 2 mois qu'ils ont commencé à vous proposer des contrats pour l'achat de votre récolte 2010, c'est MAGIQUE non ..., alors SVP, demander leur plus de transparence lorsqu'ils viennent vous faire ce type d'Offre, car derrière, ils ont déjà analysé le Marché et ils souhaitent donc acheter à bon compte.
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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 08:19
Malgré la lecture de différents articles (voir ci-dessous), ces derniers ne permettront pas de faire diparaître les stocks importants de blé.

Mais pour le moment, c'est bien le stock qui compte, et celui-ci, si il était de seulement 65 jours avec 115 Mt à fin de campagne 2007/2008, il est maintenant à près de 118 jours avec 197 Mt estimation pour le 30/06/10. Et les silos portuaires sont pleins.




Le blé indien restera au pays

Le ministre de l'Agriculture, Sharad Pawar, a déclaré le 18 mars qu'il n'autoriserait pas l'exportation de blé, malgré des réserves déjà importantes et un manque d'espace pour le stockage. "Il n'est pas question d'autoriser l'exportation de blé. Nous allons plutôt augmenter la quantité de blé allouée aux familles qui vivent sous le seuil de pauvreté", a indiqué le ministre. Il devrait prochainement présenter une loi garantissant 25 kilos de riz ou de blé par mois, à 0,05 euro le kilo, aux familles les plus démunies. Inquiet de la flambée des prix alimentaires, "il a appelé tous les Etats à distribuer à temps les intrants nécessaires aux paysans afin de renforcer la sécurité alimentaire du pays et de retrouver des prix abordables", précise The Hindu. M. Pawar a indiqué que la hausse de la production de blé, de sucre et de certains légumes en 2010 permettrait de réduire l'inflation, qui en février frôlait les 10 % (9,89 %, contre 8,56 % en janvier).

Source : Courrier International.com du 18/03/10

Un coup d'oeil sur le blé MAT échéance Mai 2010 :

Ble-23-Mars-10.png


Retour sur les 124 €/t (MM20) ou continuation à l'intérieur du petit canal haussier très étroit (126/128 €/t) ?

P.S : il est 10h30, et je me permets d'attirer votre attention sur la parité €/$, car il se pourrait que le MAT prenne un peu ses distances avec son grand frère le CBoT; ce qui expliquerait ce rebond (exportation en faveur de l'Europe par rapport aux States) et de ce fait la matérialisation de ce petit canal haussier.
Si cassure du support majeur des 1,34, la cible pourrait bien être 1,28 $ pour 1 €.
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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 07:52
Les cours du blé devraient refluer ce matin après avoir en peu de temps atteint ou touché les 3 cibles avec comme point d'orgue les 127,25€/t. La bougie d'hier (une toupie) semble vouloir indiquer une pause voire une consolidation.

Pas le temps de rentrer dans les détails, je reparts pour une tournée de 600 km ce jour.

Graphe du Wheat échéance Mai 2010 ce matin 7h30 avec indécision TOTALE :

Wheat-23-Mars-10.png

Le MACD est vraiment en stand-bye.
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